Les chasseurs de tête représentent environ 40% des postes de directions. Une entreprise fait appel à un chasseur de tête pour toutes sortes de raisons: confidentialité, poste difficile à gréer, entreprise peu connue, localisation non attirante, exigences trop fortes du recruteur, marché en tension. Le chasseur aide d’abord l’entreprise à définir le poste et le profil, puis il lance une recherche. Il commence par rechercher des noms en utilisant son réseau, la base de donnée du cabinet, linked in. Une chargée de recherche commence une première sélection par téléphone. Les personnes sont ensuite rencontrées par le chasseur, enfin une shortlist est présentée au client: DRH, DG et aussi, selon les situations, l’actionnaire, les pairs,… Les personnes qui ont vu le candidat se retrouvent ensuite pour décider.
Pendant ce processus, le chasseur joue un rôle de conseil vis-à-vis de l’entreprise qui recherche plutôt des profils dans la continuité, on parle de copier – coller. Pour un poste en rupture, mieux vaut donc privilégier le réseau. Les ETI font plus appel aux chasseurs pour des postes de direction, beaucoup de grandes entreprises ayant une politique de mobilité interne. Cependant, tout dépend du marché de l’emploi, du secteur, de l’entreprise. C’est pourquoi, voici trois clés pour réussir un repositionnement :
L’anticipation
Il est utile de se benchmarquer régulièrement. Pour cela, il est utile d’entretenir des relations régulières avec 3 ou 4 chasseurs.
La préparation:
- avoir un projet : quelqu’un qui ne sait pas ce qu’il veut peut paraître moins attractif. Ensuite, cela permet de choisir entre plusieurs pistes et de refuser des postes inadéquats.
- préparer ses arguments : se remémorer ses principales réalisations, quelques chiffres clés, les réponses aux questions classiques ou difficiles, les références, sa communication.
- mettre en valeur sa personnalité : la sélection se fait sur l’expérience et les compétences, le choix final se fait surtout sur la personnalité. Il est donc indispensable de savoir parler de soi, de ses valeurs.
- Préparer ses entretiens de recrutement : s’informer sur l’entreprise, ses performances mais aussi sa culture, le turnover, et ne pas hésiter à poser des questions en entretien.
- Promouvoir sa candidature et envoyer un mail avec son projet et son CV à des consultants ciblés : il est possible d’identifier les chasseurs d’un secteur, d’une fonction, d’un niveau de poste sur des guides ou des sites comme https://www.chasseursdetetesenfrance.fr. Celui-ci a même des déclinaisons par pays.
- Penser son choix : certaines personnes changent d’entreprise sur un coup de tête, après une rencontre avec un chasseur à un moment où elles se sentent moins bien dans leur entreprise. Cependant l’herbe n’est pas forcément plus verte ailleurs. Changer c’est prendre un risque lié à la nécessité de s’adapter à une culture nouvelle, à un groupe de personnes qui se connaissent peut-être déjà depuis longtemps, à des situations tordues pas toujours annoncées lors du recrutement. Il faut s’informer sur l’entreprise comme les chasseurs prennent des références.
La politesse avec les chasseurs :
- Quand on est appelé et non intéressé, l’idéal est de pouvoir donner des noms de personnes intéressants et intéressés, des informations. Il est important d’être repéré positivement, pour le jour où l’on est en recherche.
- Pendant le process de recrutement, il est important de tenir au courant le chasseur de tête des entretiens passés, de lui faire passer des messages, de poser des questions.
Savoir gérer les chasseurs de tête permet d’élargir sa palette de repositionnements possibles, mais le réseau reste incontournable : on fait du réseau avec des chasseurs, on est intégré par son réseau dans une chasse, on est conseillé par son réseau lors d’une chasse.